05 juillet 2024
Dans un rapport publié le 28 juin, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit que la consommation excessive de laits végétaux, tels que le lait de soja, de coco ou d'avoine, peut entraîner une carence en iode, particulièrement dangereuse pour les fœtus et la thyroïde. Bien que ces produits soient de plus en plus populaires en Europe, l'OMS souligne les risques associés à leur surconsommation : "La diminution de la consommation de produits laitiers chez les adolescents et les adultes augmente le risque de carence en iode." Les experts insistent sur cette problématique, notamment pour les femmes enceintes. En effet, remplacer les produits laitiers par des alternatives végétales contribue à un "apport insuffisant en iode dans la région européenne de l'OMS". Traditionnellement, notre apport en iode provient du sel de table enrichi et des poissons, mais les produits laitiers restent une source majeure, représentant 20% de notre apport, car les animaux d'élevage sont nourris avec des aliments enrichis en iode. Les conséquences d'une carence en iode peuvent être graves. L'Agence nationale de sécurité sanitaire précise que cette carence est "associée à une augmentation du volume de la thyroïde" et que les formes sévères peuvent conduire à une hypothyroïdie. Non traitée, celle-ci peut affecter la santé cardiaque et augmenter le risque cardiovasculaire. Le risque de carence en iode touche particulièrement les femmes, qui sont plus prédisposées à ces problèmes de santé. Chez les femmes enceintes, cette carence peut affecter le développement cérébral du fœtus et des jeunes enfants. L'OMS recommande donc de maintenir une consommation d'aliments iodés, comme le sel de table, pour éviter ces risques.